Définitions simple et avancée de la blablatologie

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Quelques informations utiles et concrètes à propos de la notion de «blablatologie»

Blablatologie simple

La blablatologie est le discours du blablateur qui se prend au sérieux. À partir d’un flux de paroles inutiles, vaines et creuses, ce dernier sait qu’il sait quelque chose. Autrement dit, il emplit le creux de son discours par quelque chose.

L’expert en blablatologie parvient à transformer ce quelque chose, ce remplissage vide, en une ou plusieurs généralités générales.

« Nos généralités sont si générales qu’elles en deviennent des abstractions parfaites pour l’expertise. »

À un tel niveau d’abstraction, il est logique que la généralité générale devienne par elle-même une expertise sur elle-même. En effet le blablateur connaît parfaitement la pratique de son discours qu’il ou elle expérimente depuis des années grâce à l’expérience assidue de la pratique de son langage. Par cette expérience, il ou elle a appris quelque chose, et, en devient l’expert. Autrement dit, plus il utilise un langage mis à sa disposition, plus il sait comment utiliser les expressions de ce langage. Le blablateur acquiert, en conséquence, une expérience auto-référencée à partir de son utilisation propre du langage d’où la répétition «blabla» et le radical (to)«-logie».

La blablatologie n’est pas une recherche de la vérité à partir de la transparence. Dans le sens où le discours aurait besoin d’un éclairage sur les contenus ambigus qu’il produit. Dans la blablatologie, il n’y a pas de fantômes qui traînent suggérant qu’il y aurait un autre discours à l’intérieur de ce qui est affirmé, affiché, etc. Pour paraphraser le célèbre adage de la sncf : “Dans la blablatologie, un train n’en cache pas un autre.” Au contraire, la blablatologie s’intéresse aux fondements, à ce qui est solide, non pas à ce qui semble transparaître.

Avec la blablatologie, vous ne trouverez pas d’informations, de tutoriels ou encore des “how to”. De même que son contenu n’est en aucun cas créatif. Le pire, La blablatologie n’étant ni vraie ni juste, elle peut contenir des erreurs qui ne vous amèneront pas à avoir raison.

Blablatologie avancée

La blablatologie ne se situe pas dans l’espace-temps, mais dans le temps-espace.

Pour les créatures vivant dans l’espace-temps, il existe des processus spécifiques qu’elles considèrent comme universels. Par exemple, il y a toujours une matière première puis un procédé de transformation qui aboutit à la production d’une quantité d’éléments aux propriétés diverses et multiples. Ce principe de fonctionnement vaut aussi bien pour la production d’un univers que pour la production d’objets commerciaux dans une usine. Bref, l’universel est un infini quantitatif producteur d'objets cumulatifs par transformation de la matière dans un espace-temps nommé comme référence.

L’infini quantitatif

Dans le temps-espace de la blablatologie, le temps et l’espace ne sont pas des universaux préfigurant une production quantitative, mais qualitative en ce sens que le procédé de transformation permute le temps en espace et inversement en objets qualitatifs sans déterminer une supposée universalité qui leur serait liée. La référence leur est décorrélée.

Dans l’espace-temps, il existe un «début» et une «fin» afin de délivrer un «but», le moyen par lequel quelque chose se transforme en autre chose. Dans le temps-espace, les «début», «fin» et «but» n’existent pas. Ce qui ne veut pas dire qu’il y ait un, des cycle-s de «débuts» et de «fins» multiples. Il y a simplement une oscillation.

Dans l’espace-temps, la lumière s’est découplée de la matière en acquérant une célérité maximale. Cette différence quantitative permet de mesurer le temps que prend la lumière pour parcourir l’espace. Dans le temps-espace qualitatif de la blablatologie, la lumière n’est pas découplée de la matière. Il n’y a pas de processus de transformation au sens propre, mais une fluctuation qui oscille entre plusieurs états non nommés. Cette fluctuation est souvent comparée au processus de transformation. Toutefois ce qui oscille entre deux états n’a pas encore acquis une transformation. Lorsque l’oscillation s’arrête alors les états innommés se transforment en objets nommés tels que l’espace et le temps.

Qu’est-ce qui permet cette modification de l’oscillation ? De ce point de vue, la blablatologie du temps-espace est aussi ignorante sur le sujet que les créatures de l’espace-temps.

L’infini qualitatif

Références