Dans le scintillement des boucles, je voyais des abstractions se transfigurer. Elles ne voulaient ni noms ni verbes. Ces aurores photoniques illuminaient l’aube des calculs. Je cherchais un sens dans leur limite comme je scrutais, autrefois, la frontière qui partageait la fenêtre du réel du cadre de la fiction. 

D’une construction je réalisais une matière. D’une matière, une fin. Enjoué et heureux, je jonglais avec leurs limites en d'infinies boucles relationnelles. Elles se répétaient comme l'équivalence d'un paysage prenant la forme d'un espace oubliant le temps.

J’exultais. Des espaces entre des espaces, il ne pouvait y avoir de séries de signes aussi parfaits. Je me risquais à perdre le fil de l'histoire lorsque la trame tissulaire de ces «entre» se rétractait en une courbe inépuisable de l’infini.

J’étais l'équivalent, l'égal des nombres et je leur donnais une fonction laquelle ruisselait d'ombres effrangées, accrochées aux fils des espaces entrelacés. Je me doutais qu'ils n'avaient pas d'être.

J'attribuais, désormais, à la séquence des nombres-signes, les mêmes répétitions fonctionnelles que celle d’un tissu. Tout était si bien agencé que la moindre perturbation provoquait la plus grande des déflagrations. Je pouvais donner du «je suis» aux êtres, et, de l'«opération» aux nombres-signes.

Et je cherchais dans les tracés géométriques l'esprit des chiffres comme dans les mots des livres l'être de leurs fonctions allant jusqu'à l'au-delà du monde physique qui ne vient jamais ou si peu.

J'observais inlassablement le même monde ne sachant pas qu'il est le produit dépendant de ce même monde. Je ne pouvais aller au-delà de cette limite. J’examinais celle-ci étant donné qu'elle est l’asymptote infranchissable de mon savoir.

Quelle que soit la carte utilisée, je ne trouvais aucune direction. Recherche sans fin ni grand espoir : explorer les cartes de ce monde pour recommencer à trouver quelque chose, une limite laquelle découvre une autre carte où je devrais trouver de nouvelles traces qui elles-mêmes…

J’ai fondu dans une même lumière toutes les cartes. Plus aucune trace ne se distinguait. Et je vis dans le scintillement de leurs chemins des ombres. Tout autour de moi des aurores photoniques illuminaient une piste crépusculaire. Je cherchais une unité comme, autrefois, je scrutais la frontière qui partageait la fenêtre du réel du cadre de la fiction.

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