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J'ai cherché un espace dans lequel je me suis perdu.
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J'ai, alors, trouvé le temps avec lequel j'ai pu me situer.
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Je me suis représenté cette conjonction comme l'image d'un lieu.
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J'ai voulu le décrire sans connaître ses signes et leurs écritures.
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J'ai voulu me faire disparaître en générant cela de manière aléatoire.
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Puis j'ai apposé des lettres sur ces représentations fractionnées comme si tout cela m'appartenait en leur attachant un nom.
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Mais cette identification du nom à l'image n'est que l'installation de questions et de réponses.
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Elles ont retiré le temps et l'espace comme séparés du lieu questionnant la réalité.
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- La réalité, est-elle telle qu'elle est ?
- Découvre-t-elle ce qui est déjà présent ?
- Comment hacker le réel pour le modifier ?
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Au final, ai-je réalisé quelque chose qui ne soit ni lieu, ni temps, ni espace ?
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J'ai construit un son que j'ai figé dans la pierre.
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Il y résonne et l'espace, et le temps, et le lieu comme réflexions d'un savoir effiloché aux relations géométriques.
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Je me suis perdu en conjectures tant irrationnelles que rationnelles, parfois mélangeant les deux, tout en cherchant l'architecture de cette réalisation.
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À l'instar du son, elle n'avait pas une forme définitive.
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Elle était l'expression mouvementée de celle-ci.
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Oscillant entre deux lieux d'espace, je parvenais difficilement à convertir ces formes en signes.
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Signaux d'une écriture qui se révèle.
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J'étais persuadé qu'il y avait, en eux, un savoir prêt à construire sa temporalité.
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De ce lieu bâti de signaux, je ne voyais plus le temps ni l'espace.
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Je contemplais des dimensions spatio-temporelles comme propriétés intrinsèques de ce dernier.
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J'étais en train de tout séparer et de lier ce qui est séparé au tout.
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Je rendais visible ce qui se sait séparé-lié.
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Je ne savais que faire de l'espace, du temps, du lieu et du séparé-lié
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- Crédits d'inspiration :
- the hafler trio, trilogie "Wolf Sheep Cabbage"
- Maria Zambrano
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