Les vendeurs

Imagine un son en tout point de l’espace et du temps identique. De n’importe où, il est équivalent à lui-même. Dans le reflet du miroir : il est symétrique, représentation d’une construction abstraite idéale. Tel est son unique motif. Il apparaît alors une déduction de sa présence comme a-temporelle. Un motif qui est là comme autre chose aurait pu être là.

Imagine une parole qui capture ce dernier dans son langage. Des mots viennent organiser dans ce son la capture d'une connaissance. Voilà que cette symétrie si belle et parfaite est brisée. Ce qui se reflète dans le langage devient asymétrique.

Les mots, les paroles apparus dans ce monde de sérénité dessinent de nombreux nouveaux motifs, de nouvelles constructions géométriques moins parfaites que la première.

Beaucoup, en découvrant les motifs dessinés par cette fracture de l’identité, firent de ces motifs une équivalence qui doit naître… dans une forme organique afin d’idéaliser la perfection comme un en-dehors de la biologie qui peut se convertir en connaissance.

Le vendeur des battements temporels

Le vendeur des battements temporels mélange le temps et les techniques. Il offre des impossibilités cognitives en différents moments quelle que soit l’époque dans laquelle il se promène. Certaines peuvent être résolues, d’autres non.

Le vendeur des battements temporels joue à un jeu étrange dont les règles reposent sur la perte de la connaissance.

Le vendeur d’oublis

Le vendeur d’oublis mélange le temps et ses techniques. Il efface de la mémoire le temps quelle que soit l’époque dans laquelle il est présent.

Le vendeur d’oublis joue à un jeu étrange dont les règles reposent sur la perte de la mémoire.

Le vendeur de souvenirs

Le vendeur de souvenirs mélange le temps à l’espace. Il offre des souvenirs qui n’ont jamais existé quelle que soit l’époque dans laquelle il se présente.

Le vendeur de souvenirs joue à un jeu étrange dont les règles reposent sur la perte du lieu commun.

Le vendeur d’identités

Le vendeur d’identités mélange le lieu et les apparences. Il offre aux apparences des frontières qui prennent racine dans une égalité par équivalence quelle que soit le lieu dans lequel il les représente.

Le vendeur d’identités joue à un jeu étrange dont les règles reposent sur la perte de ce qui est commun au lieu.

Le vendeur de calculs

Le vendeur de calculs mélange l’apparence au calcul par le biais de l’équivalence. Il offre au calcul la volonté de la représentation quelle que soit l’apparence qu’il re-présente.

Le vendeur de calculs joue à un jeu étrange dont les règles reposent sur la conversion d’une apparence en représentation.

Le vendeur de symétries

Le vendeur de symétries mélange l’apparence du temps et de l’espace. Il offre à ces apparences la formidable beauté de la perfection illusoire quelle que soit la forme relative qu’elle présente ; il sait que le miroir est brisé à jamais.

Le vendeur de symétrie joue à un jeu étrange dont les règles relatives reposent sur l’apparition du motif qu’est le miroir des équivalences.

2005/2020