Les voleurs de profondeur

de ces endroits où...
de ces endroits où...

Boucle infinie

sans début ni fin, sans espace ni temps, sans haut ni bas, sans droite ni gauche, sans dimension.

boucle infinie
boucle infinie

Boucle finie

il y a un début et une fin, il y a un espace et un temps, il y a un haut et un bas, il y a une droite et une gauche, il y a des dimensions.

boucle incomplète
boucle incomplète

La soustraction / le manque

Le morceau qui manque a été volé par d’abord par les philosophes puis par les logiciens. Ils s’acoquinèrent avec les mathématiciens pour faire du morceau volé la trace d’une carte plus complète recherchée depuis la nuit des temps.

Les deux affirment que leur carte ont un début et une fin comme condition d’existence de ces mondes aux universels univers.

Un début et une fin…

est la condition par laquelle la boucle infinie peut exister. Une même forme qu’il suffit de retourner pour voir sur chaque côté : un infini, et, un début et une fin sans jamais pouvoir se rencontrer parce qu’elles sont la négation réciproque de l’autre tout en étant indispensables à l’une et à l’autre. L’infini ne pourrait l’être sans le début et la fin, et, inversement. Mais avant d'exister comme opposées, elles formaient quelque chose de particulier : un tout ensemble.

Les voleurs de profondeur…

l'infini des interstices
l'infini des interstices

observèrent le morceau volé par leurs prédécesseurs ; deux d'entre eux, Newton et Leibniz, en firent quelque chose d'inattendu avec leur méthode de calcul. Ils voulurent calculer la surface du morceau qu’ils avaient entre les mains. Ils commencèrent par l’entourer d’un rectangle. La surface d'un rectangle est aisée à trouver.

Toutefois le calcul était grossier pour une forme non régulière. Alors, ils décidèrent de se rapprocher au mieux de la forme en ajoutant autant de rectangles possibles, plus petits, tout en additionnant la surface de chacun d’eux. Chaque rectangle plus petit représentait une fraction de la forme irrégulière.

Ils sentirent un frisson les traverser lorsqu’ils réalisèrent où cette méthode les menait ; le même frisson que celui de Pythagore quand il découvrit cette chose étrange : la diagonale du carré.

L’infini des interstices n’avait pas encore été nommé, ce non moins étrange « alogos », qu’il transparaissait déjà entre les limites de chaque rectangle comme quelque chose d’irrationnel. Et chaque rectangle devenait, à son tour, un ensemble qui laissait transparaître d’autres ensembles. Tout s’emboîtait l’un dans l’autre d’une façon presque merveilleuse.

Le dessein du monde et des universels univers pouvaient alors surgir comme de simples coordonnées sur une carte, rendus visibles par leur absence-présence. Si on connaît des coordonnées alors on peut affirmer qu’il y a bien une carte.

Radar Doré

Et ils cherchent les cartes de leur monde dans l’esprit de leurs contemporains comme dans le monde qui traîne comme dans les mots des livres et dans l’au-delà du monde physique qui ne vient jamais ou si peu.

L’écran scrute inlassablement le même monde ne sachant pas qu’il est le produit dépendant de ce même monde. Il ne peut aller au-delà de la limite physique du monde qu’il scrute étant donné qu’il est de la même source que le monde qu’il observe.

Les cartes de notre monde et des autres mondes sont-elles si bien cachées que nul-le ne peut les voir ?

Ont-elles seulement jamais existé ?

Et qu’en faire ?

Recherche sans fin ni grand espoir. Pouvoir trouver la carte du monde et des autres mondes pour recommencer à trouver notre monde par manque de profondeur et de capacité créative.

2008-2019