non, pas la même histoire : Stargate Continuum

L’histoire

Alors que SG-1 assiste à l’exécution de Ba’al, le dernier des grands maîtres Goa’uld, Teal’c et Vala disparaissent inexplicablement. Carter, Daniel et Mitchell (personnages récurrents de la série, ou équipe SG-1) voient cette exécution s’évaporer devant leurs yeux ; ils se précipitent vers le Stargate (la porte des étoiles) pour retourner vers la Terre. Ils arrivent non pas dans leur base secrète mais à l’intérieur de la cale d’un navire abandonné de la Seconde Guerre mondiale, englouti dans la glace arctique. Ils se rendent compte que Ba’al doit avoir remonté le temps et capturé le navire qui devait transporter la Porte des étoiles vers l’Amérique, effaçant ainsi le programme Stargate de l’histoire.

Présents dans une histoire qui n’a jamais connu le programme Stargate, Carter, Daniel et Mitchell vont tenter de convaincre les autorités militaires que tout cela est vrai et que cette période de l’histoire est une erreur, que les goa’ulds finiront par envahir, tôt ou tard, la terre. Une flotte de navires de goa’ulds surgit en orbite, menée par Ba’al, sa reine, Qetesh (Vala), et son primat, Teal ‘c.

SG-1 doit alors trouver un moyen de modifier cette nouvelle chronologie, sans cela le monde sera divisé entre les grands maîtres Goa’uld, et réduits en esclavage pour toujours.

Modifier le temps selon Ba’al

Ba’al est un méchant récurrent de la série ; il aura les honneurs de l’épisode de clôture de la série. Ce qui rend le personnage attachant est son côté ambigu. Sa soif de pouvoir est immense puisqu’il fait partie des grands maîtres goa’ulds. Cependant il utilisera une stratégie toute personnelle qui le conduira à travailler aussi bien avec les humains qu’avec les goa’ulds peu importe les conséquences qu’elles soient bonnes ou mauvaises pour l’un ou l’autre camp du moment qu’il peut retirer son épingle du jeu. Il est, aussi, très proche des humains même s’il ne joue pas tout à fait dans le même camp.

Il n’est pas un méchant totalement inhumain ni même un humain qui veut récupérer les pouvoirs des goa’ulds. Il saura s’allier avec les humains pour combattre des ennemis plus terrifiants que les goa’ulds. Il se distingue aussi par une intelligence au-dessus de la moyenne. Bref cet opportuniste donnera autant de fil à retordre à l’équipe SG-1 qu’à ses frères goa’ulds.

Dans ce dernier épisode, il va modifier, ni plus ni moins, la chronologie de l’histoire et il va s’offrir ce qu’il n’a jamais pu s’offrir un pouvoir quasi absolu auprès des goa’ulds et des humains. Pour accomplir cette tâche il ne peut que défaire ce qui n’a pas encore été fait, c’est-à-dire réécrire l’histoire. Son stratagème sera d’empêcher que la porte des étoiles découverte en Égypte en 1928 et transportée vers les États-Unis en 1939 à l’orée de la seconde guerre mondiale parvienne à bon port.

En intervenant sur ce voyage, il empêche l’histoire liée au programme SG-1 d’exister, créant ainsi une nouvelle chronologie historique où il n’y aura plus aucun obstacle à sa soif de pouvoir. Excepté qu’il a oublié la rude concurrence entre les goa’ulds, Qetesh, sa compagne, trouvera étrange ses agissements et finira par le tuer, et, il n’a pas pris en compte qu’une partie des membres de SG-1 se retrouveraient dans cette histoire modifiée. SG-1 et l’histoire modifiée

Dans cette histoire modifiée tout tourne à la catastrophe alors que dans la continuité de la série, chaque membre réussit parfaitement tout et traverse les nombreux obstacles sans impact psychologique, physique sur eux ou les autres. Ils peuvent être blessés voire mourir mais il y a toujours une porte de sortie. Les héros de SG-1 vont essuyer plusieurs revers et leur volonté sera sérieusement remise en cause au cours de ce voyage dans le temps. D’une certaine manière, ils vont redevenir, l’instant d’un épisode, de simples personnages à visage humain. Ce trait n’est malheureusement donné que pour souligner le caractère dramatique de l’épisode comme s’il n’était pas possible qu’ils restassent de simples êtres humains.

Lorsqu’ils se confronteront à cette autre histoire, tout va devenir plus compliqué pour eux. Les militaires auront du mal à les croire quand bien même ils raconteront chacun la même histoire de manière séparée. Leur envie de remettre l’histoire dans le bon ordre en remontant le temps leur sera vigoureusement refusée par le général Landry, leur supérieur direct :

« La vie de centaines de milliers, voire même de millions de personnes serait complètement différente. Pour qui vous vous prenez ? L’arrogance de ce que vous aviez envisagé de faire dépasse l’imagination. »

Venir d’un temps et d’une histoire différents peut engendrer des effets inattendus. SG-1 se retrouve bloqué à cause de leur arrogance et du fait qu’ils peuvent réussir une telle modification du temps (la crainte du général). On peut comprendre la réticence de leur supérieur hiérarchique lié à cette temporalité et qui ne souhaite pas qu’elle soit changée. Vouloir modifier le temps va entraîner le changement de vie de millions de personnes. Ce qui est, effectivement, saisissant si nous y pensons quelques instants. Remonter le temps pour modifier une donnée et tout change. Pour éviter ce changement il leur sera exigé de signer un accord de confidentialité, de se séparer, de vivre en des endroits différents et de ne pas se contacter. Ils devront vivre avec cette nouvelle temporalité malgré tout ce qu’ils savent sur les goa’uld et les différentes possibilités liées à la porte des étoiles. Fort heureusement, pour eux, les goa’uld vont intervenir à point nommé.

L’équipe SG-1 va pouvoir retrouver sa routine habituelle, après avoir été de simples personnes pendant un an, elle va regagner le chemin de l’héroïsme. La perte de leur statut de héros est soulignée par l’amputation d’une jambe de Daniel. Il marchera avec une prothèse et une canne mais à nouveau dans son corps de héros, il n’a plus besoin de canne et son handicap est juste un léger boitement. Le retour des goa’ulds

Le retour annoncé des méchants va remettre en jeu l’équipe SG-1. L’invasion étant imminente et effective, ils sont rappelés sous les ordres. Les goa’uld vont détruire méthodiquement les plus grandes villes de la terre. Cette destruction systématique sera, pour eux, le signe qu’ils vont pouvoir accomplir un nouveau voyage dans le temps. Ils ne manqueront pas de rappeler que l’incrédulité de leurs hôtes sera chèrement payée.

Rien dans cette histoire ne peut fonctionner correctement, tout se détruit, se délite comme si, au final, elle ne pouvait pas avoir une existence propre et autonome. Elle n’existe que pour donner une consistance à l’équipe de SG-1.

Ils finiront par retrouver la machine à explorer le temps imaginée et fabriquée par Ba’al. Celle-ci fonctionne par la combinaison de la porte des étoiles et le champ électromagnétique d’une éruption solaire. Cette machine à voyager dans le temps reflète l’une des six possibilités de voyage dans le temps de la série (voir plus bas). Bien entendu comme tout ne peut tenir dans cette histoire modifiée les principaux protagonistes mourront dans cette histoire parallèle sauf un, Mitchell.

Il retournera dans le temps passé, arrêtera la machination de Ba’al et tout redeviendra normal. Stargate SG-1 et les voyages dans le temps

La série est coutumière des voyages dans le temps. Il existe pas moins de six formes de voyages dans le temps :

  1. Le premier est accidentel. Du fait de la possession d’une porte des étoiles qui leur permet de voyager à travers la galaxie sous forme moléculaire (ce qui est un bon moyen de résoudre, en partie, la fameuse équation d’Einstein) mais dont l’équipe SG-1 ne maîtrise pas totalement la technologie extra-terrestre qui a créé cette porte ; le programme de maintenance, fabriqué par les humains pour gérer cette porte, comporte des erreurs. Une de ces erreurs est la non prise en compte des éruptions solaires et de leur champ électromagnétique associé. Elle sera source de voyages impromptus dans le temps. Cette erreur leur amènera à prendre conscience qu’il est possible de voyager dans le temps, passé et futur.

  2. Le second aussi. A la suite d’une connexion malencontreuse de la porte des étoiles avec un trou noir. L’influence de ce dernier va modifier la relativité du temps qui s’écoule. Ainsi quand il se passe quelques minutes à côté de cette anomalie, il se passe plusieurs heures voir plusieurs jours au fur et à mesure qu’une personne s’éloigne de cette anomalie.

  3. La troisième forme de voyage dans le temps est aussi un accident et est répertorié comme les nombreuses erreurs de cette race très avancée technologiquement, les anciens. L’erreur de cette machine à remonter le temps découverte par un archéologue extra-terrestre va provoquer une boucle temporelle qui s’étendra sur plusieurs planètes par la biais de la porte des étoiles obligeant certains membres de SG-1 a revivre indéfiniment la même journée pendant plusieurs mois voire, peut-être, plus longtemps.

  4. Le quatrième type de voyage dans le temps est la création de bulles temporelles issues de la technologie ancienne, celle des inventeurs de la porte des étoiles. Ces bulles temporelles permettent soit de voyager dans le temps, soit de modifier le temps d’une manière relative par rapport à un point afin de l’étirer d’une manière presque infinie. Quand il se passe une seconde à l’extérieur de cette bulle, le temps peut se dérouler, à l’intérieur de celle-ci, pendant des heures, mois, années.

  5. Le cinquième type de voyage dans le temps est celui de la machine à explorer le temps inventé par les anciens. Cette machine permet de voyager simplement dans le temps de manière quasi instantané sur le principe de la bulle temporelle.

  6. Enfin le sixième type de voyage dans le temps ne repose pas sur une technologie de voyage dans le temps mais consiste à mettre en stase (forme d’hibernation) un corps biologique dont l’effet du vieillissement se retrouve ralenti (cette idée sera utilisée dans la franchise Stargate Atlantis).

Le voyage dans le temps n’est pas quelque chose de simple. La civilisation extra-terrestre à l’origine des portes des étoiles, les anciens, et qui est à l’origine de beaucoup de merveilles technologiques dans la série aura eu, elle aussi, du mal à résoudre la question du voyage dans le temps même si elle y est parvenue. Pourtant cette option ne sera pas retenue. On apprendra dans un épisode, je ne sais plus lequel, que l’inventeur de cette machine à voyager dans le temps aura été désavoué par ses compères à cause du caractère dangereux de cette possibilité (l’équipe SG-1 en fera les frais bien malgré elle).

La civilisation ancienne choisira un stade d’évolution bien plus complexe aux possibilités et pouvoirs plus vastes, l’élévation. Ce phénomène de l’élévation permet de quitter un stade biologique pour atteindre un stade différent, difficilement explicable mais aux capacités quasi-divines ; cette élévation ressemble beaucoup aux êtres du continuum Q de la série Star Trek. Il est intéressant de voir qu’une civilisation extraterrestre aux capacités technologiques hors du commun finira par choisir un stade d’évolution non technologique mais plus spirituel. Est-ce à dire que les différentes erreurs technologiques des anciens entrevues au cours des épisodes des différentes franchises de la série (SG-1, Atlantis, Universe) tendent à souligner les limites du pouvoir conféré par la technologie ?

La question du temps

Dans cet épisode de fin de série, le temps est toujours linéaire, et, il est non modifiable. L’histoire des protagonistes qui se déplacent dans le temps peut, elle, être changée. Si cette transformation de l’histoire permet de créer une nouvelle chronologie, cette dernière est vécue comme quelque chose de presque impossible. Tout devient fragile y compris les héros qui ne peuvent plus agir comme bon leur semble sans qu’ils réfléchissent à l’implication de leurs actes.

La différence entre leurs actes héroïques et leur fragilité inhérente liée à cette nouvelle histoire pose une question profonde qui sera soulevée par le général Landry : « Qui sommes-nous pour vouloir modifier le temps sans penser aux millions de personnes qui seront influencées par cette modification temporelle ? »

Le basculement de l’histoire, à ce moment du film, est important. Leur volonté héroïque est remise à plat et ils se retrouvent dans la peau de simples habitants sans histoire avec une vie normale : faire des courses dans un magasin, réparer une voiture et séduire une jeune femme, se balader en ville, dans une librairie. Actes de la vie courante que les héros de SG-1 ont peut-être oubliés. Toutefois comme ils sont des héros, cette vie simple ne durera pas trop longtemps pour qu’ils puissent réintégrer leurs habits de SG-1 ; enfin tout redevient normal.

Que ce soit pour les uns ou pour les autres cette réalité alternative ne peut durer ni être réelle, effective. Dans cette réalité modifiée du temps tout le monde perd quelque chose, SG-1, la terre et Ba’al. Depuis le début cette histoire modifiée ne tient pas réellement, elle ne peut exister qu’un instant, celui de l’action des héros. Le général Landry a bien conscience de cela d’où sa réprimande vigoureuse envers l’équipe SG-1 et au-delà de sa simple colère, il est possible d’entendre cette question : « En quoi ma chronologie historique ne serait-elle pas plus valable que la vôtre ? »

La réponse est pourtant simple. Les personnages de SG-1 ne peuvent pas être de simples humains. En incarnant ce statut ils perdent ce qui les constitue et en devenant humains ils perdent leur caractère héroïque pour devenir des êtres fragiles. Ils ne peuvent exister que dans le temps de la narration et de la fiction. Ils ne peuvent pas être dans une réalité différente où ils ne seraient plus ce qu’ils sont. Même en se retrouvant dans une histoire modifiée, ils n’ont qu’un seul but : revenir dans leur temps héroïque parce que ces deux mondes ne peuvent coexister ensemble d’une manière cohérente. Ils peuvent avoir des ressemblances quoique avec quelques différences, c’est là où ils peuvent se rencontrer, mais ils ne peuvent être ensemble dans une même unité de temps et de lieu. Leur croisement ne peut qu’aboutir à la destruction réciproque de l’un et l’autre monde comme si l’impossibilité de la coexistence devait absolument être soulignée.

La question qui se pose en retour est celle de savoir si les héros peuvent se tromper d’histoire comme de simples personnes peuvent se tromper dans la vie quotidienne. Apparemment non. Si cette nouvelle histoire ne suit pas la destinée qu’ils représentent, l’héroïsme, alors tout devient impossible à vivre, tout se délite, s’abîme. Cette question renvoie donc aux possibles chemins que nous empruntons dans la vie quotidienne : un chemin pris dans lequel tout va mal, est-ce un chemin qui nous empêche d’être ce que nous sommes réellement ? L’accomplissement d’une vie ne peut-il se réaliser qu’à la condition d’être dans le bon chemin et que tout aille bien ?

Cette idée nous renvoie directement à la perception d’un humain ayant été l’hôte d’un goa’uld. Les goa’ulds sont des vers parasites qui prennent possession des humains ou de tout autre forme de vie pour en faire leur esclave. Ils se placent à un niveau inconscient pour pouvoir prendre possession de leur victime transformant cette dernière en simple spectatrice d’une vie qui n’est plus la sienne mais celle du parasite ou, humainement parlant, de ce qui nous parasite. Cette idée va directement être explicitée au début du film lorsque Vala, une ancienne hôte esclave du goa’uld Qetesh, affirmera ce qui suit :

« C’est une chose de voir un parasite goa’uld se faire extraire de son hôte, mais de le vivre quand on est soi-même l’hôte, sentir la défaite du symbiote qui a régi votre vie et a contrôlé tous vos actes depuis tant d’années faisant de vous un observateur impuissant enfermé dans votre propre corps. De savoir qu’enfin il a relâché son emprise sur vous et de le voir se tordre sur le sol alors qu’il agonise. Ça c’est très impressionnant. »

Les goa’ulds représentent-ils l’idée des mauvais choix de l’inconscient lesquels nous embarquent, malgré nous, vers des chemins de vie qui ne sont pas ceux que nous souhaitons pour nous-mêmes nous transformant en spectateurs d’une vie qui ne peut être la nôtre ? Pour la série, les choix de vie des goa’ulds ne peuvent être que des choix qui mènent vers la destruction. En ramenant l’ensemble de ces métaphores à un mode vie quotidien et simple, sans valeur héroïque ni modifications extra-terrestres de l’inconscient, le chemin d’une vie s’organise autour de questions fondamentales lesquelles sont redistribuées dans ce film sous de multiples métaphores.

Être acteur de sa vie, c’est ne pas se laisser envahir par le parasitage des suggestions de l’inconscient au risque de perdre sa propre vie, mais de prendre conscience de ce parasitage et de faire en sorte qu’il devienne le moins nuisible possible. C’est l’objet principal de la série, lutter contre les goa’ulds, les faire disparaître. Tout au moins les formes les plus sauvages et inhumaines. Une frange rebelle des goa’ulds, les tok’ras, auront droit à la survie à partir du moment où ils luttent eux-mêmes contre leurs propres instincts destructeurs et agissent en conscience. La cohabitation avec leur hôte humain n’est plus une prise de contrôle total, mais un choix partagé et désiré entre l’hôte humain et le goa’uld.

L’autre métaphore est celle de l’inscription de sa vie dans le temps, dans une chronologie spécifique. Si la science-fiction alloue le voyage dans le temps, la vie quotidienne ne le permet pas. Cependant elle permet de prendre plusieurs chemins et de tester la solidité ou la fragilité de ces chemins sauf que sans un travail essayant de comprendre les tenants et les aboutissants de nos choix qui ne nous conduisent pas nécessairement vers une histoire heureuse, l’idée de vivre plusieurs histoires, de prendre plusieurs chemins devient quasi impossible et nous nous retrouvons dans le piège d’une vie rêvée qui ne peut avoir de consistance dans le monde quotidien ou encore être plongé dans une vie où les chemins pris nous rendent plus spectateurs qu’acteurs.

Le message final de la série, lequel se doit d’être positif, sera le suivant : en ayant conscience de lutter sur ces multiples terrains, les pièges de nos métaphores quotidiennes, il est possible d’aller au-delà de nous-mêmes, de notre propre histoire, de celle de notre famille et de notre environnement social pour modifier, créer, fabriquer un chemin de vie complètement différent de celui qui semble nous être destiné et auquel nous nous conformons bien souvent. Cette possibilité est vue sous l’angle d’un long chemin initiatique avec de multiples rebondissements. Si les héros de la série voyagent perpétuellement dans les mondes des portes des étoiles, c’est à nous et telle est notre tâche de revenir chez nous… dans la simplicité du quotidien.

« Le héros mythologique, quittant la chaumière ou le château où il vivait jusqu’alors, est attiré, enlevé ou encore se dirige volontairement, vers le seuil de l’aventure. Il y rencontre une présence obscure qui garde le passage. Le héros peut, soit vaincre cette puissance -ou se la concilier- et pénétrer vivant dans le royaume des ténèbres ; soit être tué par son adversaire et descendre au royaume de la mort. Une fois ce seuil franchi, le héros poursuit son voyage à travers un monde de forces inhabituelles quoique étrangement familières, dont certaines le menacent dangereusement (épreuves), tandis que d’autres lui offrent un secours magique (guides). Lorsqu’il parvient au nadir de la ronde mythologique, il subit l’épreuve suprême et obtient sa récompense. (…) Par essence, il s’agit d’un élargissement de la conscience et donc de l’être. La tâche finale est de revenir. » (Joseph Campbell, le héros aux milles visages)

Stargate Continuum,de Martin Wood, final de la Série Stargate, année 2008